Jacob Sheehy

Jacob Sheehy — Un membre récemment syndiqué et impliqué dans son unité

Voici le portrait de Jacob Sheehy. Un membre syndiqué du SNEGQ qui a obtenu, en 2020, avec ses collègues, la première convention collective du concessionnaire automobile où il est à l’emploi.

Ce portrait vous en apprendra davantage sur ce membre pour qui l’égalité entre les travailleurs est une valeur primordiale, mais aussi sur le déroulement de la démarche de syndicalisation et les motivations qui peuvent amener un groupe d’employés de garage à faire appel au SNEGQ afin d’obtenir une convention collective forte.

Un mécanicien dans l’âme

Jacob a toujours eu un intérêt marqué pour le travail en mécanique, très jeune il avait déjà cette passion en lui. Il mettait en pièces ce qu’il touchait pour en comprendre le fonctionnement pour ensuite tout remettre en place. Après avoir travaillé à son compte pour une période d’une année, il a rapidement décroché un emploi à son lieu de travail actuel chez Terrebonne Ford dans Lanaudière en 2006.

Les débuts d’une démarche de syndicalisation avec le SNEGQ

Les employés de garage du concessionnaire automobile de Terrebonne Ford sont au compte d’environ 25 personnes. De nombreux employés y travaillent depuis près d’une quinzaine d’années, ce qui en fait un groupe tissé serré.

Malgré une bonne relation avec l’employeur, Jacob et les autres employés ont commencé à noter certaines inégalités au niveau des conditions moins avantageuses offertes notamment aux nouveaux venus. La question salariale était notamment au centre de ces disparités en plus d’une écoute qui semblait moins présente de la part de la partie patronale.

Les employés n’ayant aucune expérience en syndicalisation, ceux-ci ont commencé à faire quelques téléphones pour prendre contact avec des organisations syndicales, mais c’est avec le SNEGQ, affilié à la CSD que la chimie s’est opérée rapidement. Dès le lendemain d’un coup de téléphone, Gilles Prud’homme, conseiller syndical au SNEGQ à ce moment, organisait une discussion afin de mettre la table pour l’accréditation syndicale de ce concessionnaire automobile. Avec la confiance et l’appui de ses pairs, Jacob a pris la position de délégué syndical pour son unité. Le vote unanime pour la syndicalisation de ce groupe a donc été le point de départ pour la négociation de la première convention collective.

Obtenir l’égalité pour tous les travailleurs

Comme Jacob le mentionnait durant l’entrevue, les motivations derrière la syndicalisation étaient davantage au niveau de l’égalité pour tous les travailleurs. La relation avec la partie patronale a toujours été positive et tout le monde avait le souhait que les choses puissent continuer de cette façon. Les négociations menées par la conseillère à la Fédém Maître Stéphanie Gosselin pour cette première convention collective se sont échelonnées sur une période de onze mois. En tant que délégué syndical, Jacob avait des discussions jusqu’à trois fois par jour avec le conseiller syndical du SNEGQ Gilles Prud’homme pour être tenu au courant de tous les développements. La partie patronale a toujours démontré son ouverture dans le processus de négociation qui s’est déroulé en pleine pandémie.

Au terme de ces démarches, les employés ont obtenu des gains importants, notamment la semaine de travail de 4 jours et des augmentations salariales substantielles en plus d’intégrer le régime de retraite à prestations déterminées géré par le syndicat.

Au niveau des améliorations, Jacob mentionne notamment que les employés ont ressenti un certain retour de l’écoute de l’employeur à l’égard de leurs demandes. Un comité SST a notamment été formé pour permettre aux employés de partager leur vision de ce qui se déroule sur le plancher, ainsi qu’un comité pour la formation qui facilite l’alignement entre les besoins des employés et des employeurs en termes de formation.

« Ce que la convention nous a apporté, c’est de pouvoir se jaser. Maintenant, ils nous écoutent et ils voient ce qu’on peut apporter » Jacob Sheehy, mécanicien et délégué syndical chez Terrebonne Ford.

Une expérience de syndicalisation positive

Jacob est très satisfait et heureux du déroulement de la démarche de syndicalisation et de la négociation de la première convention collective. Malgré les restrictions liées au contexte de pandémie, les représentants du SNEGQ ont toujours été disponibles, et ce, peu importe la journée ou l’heure. La flexibilité et l’écoute du SNEGQ à l’égard des besoins des travailleurs ont permis de mener à bien toute la démarche. Jacob a rapidement compris que les travailleurs pouvaient énoncer leur vision et que le SNEGQ était là pour les appuyer et les guider à travers ce chemin plutôt que de leur imposer quoi que ce soit.

Jacob travaille maintenant dans de meilleures conditions de travail en plus d’avoir vu la relation avec l’employeur s’améliorer. C’est sans hésitation qu’il recommande aux employés de garage non syndiqués de passer un coup de fil aux conseillers syndicaux du SNEGQ pour une discussion qui pourrait mener loin !