Nicolas Gagnon — Un membre impliqué pour faire une différence
Le SNEGQ présente aujourd’hui Nicolas Gagnon, un membre de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean impliqué plus sérieusement depuis 2016.
Un travailleur sensible aux inégalités dès le début de sa carrière
Après ses études secondaires, Nicolas a choisi les sciences pures au cégep sans trop savoir ce que l’avenir lui réservait. Lorsqu’un cousin lui propose de le référer pour un emploi de commis aux pièces, il décide de tenter le coup et développe une passion pour la profession. C’est à ce moment qu’il fait face pour la première fois à des inégalités dans le milieu du travail : son employeur avait pris l’habitude de remercier les employés qui approchaient de leur permanence. Ce sont ce genre d’expériences qui ont contribué à l’éveil syndical de Nicolas.
Il prend alors la décision de retourner sur les bancs d’école afin de compléter un DEP en conseil et vente d’équipement motorisé dans un CFP de la région. Son but est d’approfondir ses compétences et de pouvoir décrocher un emploi dans le domaine. C’est finalement chez Chicoutimi Chrysler qu’il obtiendra un poste de commis aux pièces, poste qu’il occupe depuis 2009.
Une implication syndicale naturelle
Nicolas a grandi dans une famille où il a été rapidement initié à l’importance de l’implication syndicale. Son père travaillait pour l’Alcan et était engagé dans son syndicat pour la défense de ses droits. Lors de ses premières années, avant même de devenir délégué syndical, il aimait se tenir au fait des nouvelles syndicales et s’assurer que ses collègues obtiennent l’information juste.
Suite au conflit de travail dans la région s’étalant de 2013 à 2016, une opportunité se présente à lui. Le jeune commis aux pièces qu’il était prend la décision de devenir délégué syndical de son unité. Il s’agit d’une suite logique pour lui puisque ce poste lui permet de s’assurer que l’information circule bien entre les travailleurs, l’organisation syndicale (Syndicat démocratique des employés de garage (SDEG – CSD) Saguenay – Lac-Saint-Jean à l’époque) et la partie patronale. La position de délégué lui donne la capacité d’aider ses collègues concrètement et de constater les résultats de ses actions tout autour de lui.
Remarquant son potentiel et son intérêt, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) lui donne l’occasion de faire plusieurs formations afin d’accumuler des connaissances et de perfectionner ses compétences. Il peut ainsi mieux faire respecter les droits et les intérêts de ses collègues travailleurs.
En 2018, Nicolas occupe le poste de Président du SDEG. Il s’implique à tous les niveaux en participant notamment aux différentes rencontres du CPA et du fonds de pension ainsi qu’en assistant à de nombreux colloques.
Suite à la fusion entre le SDEG et le SNEGQ, officialisée en 2021, Nicolas redevient délégué de son unité syndicale tout en continuant son implication au sein de la CSD. Après avoir obtenu une libération de ses tâches professionnelles pendant un an, il s’occupe maintenant d’activités de maraudage pour la CSD et participe à la formation de la relève syndicale.
Des employés heureux donnent un climat de travail sain
Au yeux de Nicolas, l’objectif de son implication est de s’assurer que les salariés puissent être heureux au travail.
Oui on est là pour notre paie, mais si on n’a pas un bon climat de travail et que les gars ne sont pas heureux, on va juste prendre notre chèque de paye et retourner malheureux à la maison. Ce n’est pas ce que je souhaite pour personne.
Il est heureux de voir que la dynamique a généralement bien évolué entre la partie patronale et la partie syndicale. On ne cherche plus la confrontation à tout prix ou les attaques dirigées à coups de griefs. Les dossiers se règlent assez rondement depuis les dernières années sans avoir besoin de tomber dans des guerres d’avocats qui nécessitent des ressources financières.
Il est certain qu’avec l’inflation qui augmente, les salaires devront suivre. Toutefois, Nicolas croit que la conciliation travail-famille continuera de prendre une place importante dans les demandes des salariés. Cette conciliation passe notamment par des horaires plus flexibles ou à des semaines de 4 jours. Comme il le dit si bien : « L’important c’est d’avoir des travailleurs heureux ! Donc tout ce qui va en ce sens devrait être mis de l’avant ! »