Serge Duval

Serge Duval — un membre qui s’implique à tous les niveaux

Voici le portrait de Serge Duval, un membre syndiqué du SNEGQ qui s’implique dans le milieu syndical depuis le début des années 90.

Parcours professionnel

Serge a grandi sur une ferme dans une grande famille de dix enfants, six garçons et quatre filles. Très jeune, il suivait ses frères plus âgés qui faisaient de la mécanique sur la terre, ce qui éveilla très tôt sa curiosité envers la mécanique. C’est lors de son cours en mécanique automobile au secondaire qu’il s’est mis à réellement apprécier l’école et à obtenir des notes au-dessus de la moyenne. Après avoir travaillé dans quelques garages où l’on ne lui donne pas réellement sa chance en lui permettant d’obtenir sa carte d’apprenti mécanicien, il se tourne vers d’autres opportunités et travaille comme plongeur, taxi et en construction.. Un rude emploi dans une usine d’engrais chimique, le pousse à reprendre le chemin des bancs d’école. Il opte pour des études de commis aux pièces au centre de formation professionnelle de Trois-Rivières.

Là, il se démarque de ses collègues et un professeur le recommande pour un poste de livreur au concessionnaire Trois-Rivières Chevrolet, qui l’engagera, quelques années plus tard, en tant que commis aux pièces, poste qu’il occupe depuis plus de 30 ans.

L’éveil syndical

À ses débuts chez ce concessionnaire, une certaine proximité était visible entre le syndicat de boutique et la partie patronale ; les droits et les revendications des employés ne faisaient pas de réels progrès. Serge est l’un de ceux qui se sont mis debout pour manifester son mécontentement envers le syndicat en place. C’est donc avec de grosses attentes que le SNEGQ est accueilli au tout début des années 90 chez ce groupe de travailleurs.

Dès la première convention collective, les employés se sont retrouvés en lock-out pendant quatre à cinq mois. Serge se rappelle toutefois que les troupes étaient gonflées à bloc. Le président du SNEGQ de l’époque, le regretté Jean Roy, se battait avec les travailleurs afin d’améliorer les conditions des travailleurs de la Mauricie. La satisfaction fut totale lorsque les employés sont retournés au travail avec des augmentations frôlant le double, en plus d’assurances collectives avantageuses.

Au fil des ans, le groupe a traversé des périodes plus calmes et aussi d’autres conflits, notamment un lock-out de deux à trois mois en plein dans la période des Fêtes. Le support du SNEGQ et surtout l’assurance de pouvoir manifester tout en touchant son presque plein salaire ont été des motivateurs importants et positifs pour maintenir le moral des employés à travers ces périodes difficiles.

Une implication syndicale qui dépasse son unité syndicale

De fil en aiguille, Serge s’implique davantage dans la sphère syndicale. Les conseillers du SNEGQ et de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) voient rapidement le potentiel et l’intérêt du jeune délégué, commis aux pièces, qui cherche à défendre les plus vulnérables autour de lui. Aussi, après avoir occupé le poste de substitut au comité paritaire, puis représentant au comité paritaire de Sherbrooke, Serge, siège au comité régional de la CSD, poste qu’il occupe depuis le début des années 2000 où il travaille à créer des liens entre les membres de la famille CSD

« Je voulais que les membres CSD de la région puissent se reconnaître entre eux et que l’affiliation syndicale puisse dépasser les limites des unités pour en faire une grande famille. »

Le méchoui annuel où les familles des membres pouvaient socialiser toute la journée a notamment été un succès. Serge garde de très bons souvenirs de l’événement très apprécié de tous, qui s’est tenu durant 5–6 ans.

Laisser sa marque autour de lui

Serge regarde aujourd’hui tout le travail accompli en se disant qu’il a pu satisfaire son désir d’aider les gens autour de lui grâce à son action syndicale.

Plus récemment, Serge s’est rendu compte de l’impact que ses activités sociales avaient eu sur son entourage. Ses filles l’appellent parfois pour discuter de situations relatives à leurs droits dans leurs emplois respectifs. Il réalise aujourd’hui que ses activités sociales de l’époque ont certainement eu un effet au-delà des membres et ont aussi permis de conscientiser d’autres à l’importance d’un syndicat et au besoin de faire respecter ses droits, et ce, peu importe l’environnement de travail.

Un jour viendra où Serge devra passer le flambeau à d’autres, mais d’ici là, il a encore du travail à accomplir !